A lire avec une certaine distance car cet article est satirique et humoristique. Cependant, les conséquences pour les utilisateurs de copieurs ne sont pas sans rappeler des cas rencontrés de pannes entrainant la désorganisation d’un service, une perte de temps, de productivité et… d’argent…sans parler du manque de confidentialité des données ( comptable, juriste, direction…) lorsqu’un copieur est utilisé par plusieurs utilisateurs et que les impressions se trouvent bloquées dans une queue d’impression et que les documents peuvent être imprimés à tous moment sans contrôle par exemple…
Nous constatons que dans de tels cas, les entreprises qui ont opté pour le « tout copieur », réintroduisent des imprimantes personnelles, multifonctions personnels…
Bonne lecture :
Paris- Le débat sur les stages en France n’est pas près de s’apaiser après le coup de théâtre survenu dans cette entreprise parisienne. Alors qu’elle avait préparé le café sans encombre pour la réunion de service et s’apprêtait à tirer 35 exemplaires de l’ordre du jour, une stagiaire enraye la photocopieuse de l’étage et mène sa société à la faillite. Erreur de manipulation, bourrage papier, les coulisses d’un drame.
En cette matinée de juin, Héloïse Terrade, stagiaire d’une grande entreprise parisienne depuis un mois, ne savait pas que sa vie allait prendre un tournant décisif. Comme tous les lundis, celle-ci avait coutume de préparer les polycopiés pour ses supérieurs lors de la réunion de service hebdomadaire. Face à la photocopieuse, Héloïse Terrade place l’exemplaire à copier et compose machinalement le nombre nécessaire. De façon inhabituelle, la machine semble ne pas répondre immédiatement, Héloïse Terrade s’impatiente, tape à nouveau le nombre de copies nécessaires, annule, retape. La photocopieuse se lance enfin, permettant à la stagiaire de regagner son bureau en attendant la fin de l’impression.
C’est au bout de 45 minutes qu’Héloïse Terrade, alertée par les rugissements de la machine qui ne cesse d’imprimer, surgit dans le local de la photocopieuse et découvre avec stupeur les 50 ramettes de papier que la machine à copier a déjà avalées frénétiquement. Prise de panique, Héloïse cherche les exemplaires qu’elle doit remettre à son chef, ne les trouve pas, les feuilles sont vierges de toute inscription. Elle soulève le volet de la photocopieuse pour reprendre l’original: celui-ci était placé à l’envers. Ce lundi 10 juin, Héloïse Terrade, stagiaire, avait lancé 350 053 copies d’une page blanche.
“Au début j’ai essayé de cacher cet incident”, déclare Héloïse. “J’ai essayé de stopper la machine, de retaper le bon nombre d’exemplaires, j’ai pensé que je pouvais régler cela seule, sans alerter mes supérieurs , c’est le début de mon stage, je ne voulais pas tout faire capoter.” Malheureusement pour elle, Héloïse Terrade ne se doutait pas qu’en bloquant la photocopieuse, elle bloquait ainsi toutes les impressions de l’étage, paralysant pendant plusieurs heures les conventions, les factures, les bons de commande. Au bout de 2 heures, les collaborateurs de l’étage désespérés allaient faire leurs copies à l’étage du dessous surchargeant ainsi le local photocopie du troisième. En 5 heures, le bâtiment entier était gangrené, les activités interrompues, tandis que la photocopieuse du quatrième continuait à cracher des feuilles blanches.
“Nous avons perdu 7,8 millions de chiffre d’affaires en 8 heures”, déplore le Directeur de la société, en précisant que cette perte allait sans nul doute fortement impacter le résultat net de l’entreprise en situation de crise depuis quelques mois. Sans compter les dépenses en papier avec les quantités de ramettes qui ont été gâchées. Lourd bilan pour cette entreprise qui comptait se redresser d’une situation de crise et qui s’était inscrite depuis le début de l’année dans une politique de développement durable. “Vous vous rendez compte des conséquences de cet incident pour la forêt amazonienne !?”, déclare un syndicaliste écologiste, vert de rage.
La photocopieuse du quatrième étage de l’entreprise parisienne a imprimé des feuilles blanches en continu pendant 14 heures, jusqu’à ce que le technicien en chef envoyé du siège, ne prenne l’initiative de débrancher brutalement l’engin, provoquant ainsi un bourrage papier. L’entreprise, après 5 jours de paralysie, est maintenant à même de reprendre ses activités avant sa mise en liquidation judiciaire d’ici deux mois, en raison des frais de pilons liés à la destruction des feuilles imprimées. Une question reste cependant sur toutes les lèvres : est-il raisonnable de donner autant de responsabilités aux stagiaires ?
La Rédaction de Legorafi.fr